• Le "pervers narcissique" correspond au troisième et plus profond degré du manipulateur (voir les différents degrés). La plupart des psychologues, spécialistes, et proches des pervers narcissiques affirment qu'il est impossible de les soigner.

    En effet, les pervers narcissiques sont caractérisés par la non-conscience de leur pathologie. Il leur est impossible de sentir leur maladie car leur personnalité est basée sur le mensonge.

    La théorie que je vais exposer est une piste de soins. Qui dit soin, dit spécialiste. Beaucoup de victimes de pervers narcissiques ne font pas le "deuil de la communication" et désirent le/la "sauver": il est désarmant "d'abandonner" un pervers narcissique. /! C'est vous la victime. Il faut vous protéger, vous reconstruire. Ne retombez pas dans l'engrenage.

     

     

    Sans plus attendre, la théorie: (source )

    Origine de la pathologie:

    Le pervers narcissique n’a pas de narcisse car il a été investi par ses parents d’un desir narcissique, ce qui l’a empéché de faire pousser sa propre fleur narcissique. Une fois adulte, il se fabrique une image narcissique (un reflet du narcisse) en puisant dans l’autre. Mais ce n’est qu’un reflet fait de brics et de brocs… Il ne peut admettre qu’il ne s’agit que d’un reflet, qu’il n’a pas de narcisse, car ça entraine sa propre mort narcissique…

    L’analogie au vampire est ce qui a de plus proche pour comprendre un PN.
    Le vampire a besoin du sang d’un autre pour survivre. Si il ne se nourrit pas de l’autre, il déperrit et meurt. Or le vampire s’il veut redevenir humain doit mourir mais ce qui va à l’encontre de l’instinct de survie. Il est donc pris dans un paradoxe insoluble.


    Le pervers narcissique afin de pouvoir donner le change, développe une intélligence machiavelique. Il maitrise l’art du langage et de l’illusion ; c’est pourquoi je ne crois pas que les psychanalyses traditionnelles puissent lui venir en aide, car il ne peut admettre que l’autre a raison.

    ( différent du manipulateur pervers narcissique, (second degré: voir les degrés) lui, possède une identité narcissique démesurée et utilise la manipulation pour l’imposer partout et à tous. Celui ci cherche la domination, à tout contrôler, à faire valoir son autorité…il écrase l’autre pour qu’il se sente plus faible, ce qui le rend lui plus fort…Il cherche le pouvoir)

    Possibilité de soin: Il faut selon moi le sortir du cadre normal, utiliser des techniques qu’il ne peut maitriser et qui devront l’amener à faire face et à sortir de sa réalité alternative. Le seul qui peut convaincre un PN est le PN lui meme.

    L’art therapie pourrait etre un bon moyen s’il est couplé à une thérapie systémique, basé sur le jeu du questionnement interne. La pratique dirigée de l’art (« pouvez vous me représenter comment vous vous voyez ») va permettre de changer l’objet du PN. Il ne s’agit plus ici d’un humain à qui on peut voler son narcisse, mais d’un « miroir passif » dans lequel le PN doit se projeter.

    Comme il est impossible de maitriser totalement l’expression artistique, certaines constructions subjectives vont apparaitre sur le dessin. Au thérapeute de relever ces constructions et de demander au PN sa propre interprétation. En aucun cas le thérapeute n’a intérêt à donner sa propre analyse, ce qui le remettrait dans le jeu du PN. Le but consiste à placer le PN face à lui même, jusqu’à ce qu’il prenne conscience de sa réalité narcissique. Si on arrive à lui faire dire à lui même qu’il n’a pas de narcisse, alors il devrait prendre conscience de sa propre mort narcissique et être capable de se projeter dans l’avenir en faisant pousser sa propre fleur narcissique et se reconstruire.

     

    /! Lorsque vous êtes victime du pervers narcissique, une dépendance affective se met en place. Vous pouvez prendre conscience de ceci: pour survivre au manipulateur pervers narcissique, vous vous comportez comme le manipulateur en recherche de compromis (premier degré, habituel dans la communication, c'est normal: voir les différents degrés). Vous ne voulez pas le/la perdre. Une dépendance affective se met en place. Lorsque notre affect est engagé, nous projettons une image de l'autre. Ici, l'autre, c'est le pervers narcissique. Relisez la phrase en gras "en aucun cas le thérapeute n'a intérêt à donner sa propre analyse, ce qui le remettrait dans le jeu du Pervers Narcissique". Cela ne lui rend pas service, l'entretient dans sa pathologie.


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  • Comment agit le manipulateur...

     

    1 : LA SEDUCTION
    il écoute, observe, se tient en retrait, invite à la confidence, attrape les informations dont ils a besoin pour vous séduire… Sans vous en rendre vraiment compte vous allez les lui donner, il va en faire ses valeurs et vous les restituer. Genéralement on se dit à ce moment que c’est dommage de passer à côté de quelqu’un qui on a autant de points communs. On vient de tomber dans le piège.

    2 : LE TRANSFERT
    il va alors commencer le travail de sape. Il s’accapare vos valeurs positives, salit ce qui vous arrive de bien, puis les fait siennes. En échange, il vous attribut toutes ses valeurs négatives, vous culpabilise des évenements qui lui arrive, jusqu’à ce qu’il n’y est plus rien à prendre. Alors il procède à la mise à mort pour changer de victime.

    La mise a mort lui est essentiel car en réalité il ne vous a rien pris. Ce que vous êtes, vous appartient et il n’y a pas acces. La seule chose qu’il a pris c’est l’image qu’il s’en faisait. Si vous n’êtes plus là, si vous êtes annéanti, s’il n’y a plus de positif à prendre, l’image ne tient plus ; En vous détruisant, il détruit l’image, il se détruit…Alors il fait la mise à mort pour ne pas etre mis a mort lui meme…

    3 : LA VICTIMISATION
    Il est conscient de ce qu’il fait mais ne peut s’en empêcher. Pour ne pas endosser les responsabilités de ses actes, il modifie la réalité vécue jusqu’à se percevoir comme la victime. Il reprendra votre argumentation contre lui pour la retourner contre vous. En d’autre terme, il endosse votre peau morte de victime, afin de retrouver de la compassion vis à vis d’une autre personne qu’il cherchera à séduire…


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  • Il est possible de classifier la manipulation sous trois rubriques:

     

    1. Manipulation positive, qui ressemble plutôt à une négociation, à de la diplomatie
    « Chéri(e), je reste au travail ce soir, comme cela je vais en terminer avec mes dossiers et nous pourrons passer un week-end tranquille ensemble »
    Oui, bonne intention, sauf que ce n’était pas forcément comme cela que le conjoint(e)
    avait prévu sa soirée.

     


    2. Manipulation égocentrique
    Le manipulateur égocentrique n’est la plupart du temps qu’à la recherche de son bénéfice personnel, de ses intérêts, sans se préoccuper de la gène, du malaise du désagrément qu’il cause à autrui. Il agit de façon très égoïste.
    Il est très malin, voire rusé, trompeur, c’est un excellent parleur, il « anesthésie » par sa brillance intellectuelle.
    Il est guidé par le pouvoir, le gain , la reconnaissance personnelle, la renommée.
    Pour ce cas de manipulateur, s’il accepte d’être mis en face des faits, il éprouvera peut-être des regrets .

    Illustration (source): Avant, je m'en foutais de manipuler, je m'en foutais d'être méchante, ça m'étais égal et surtout j'aimais me mettre en avant, prendre toute la place, être la reine. (...) J'en étais fière, j'avais l'impression d'être la plus forte, je n'avais pas l'humilité que je ressens maintenant face aux autres et face au monde en général. (...) Et puis surtout avant, j'avais besoin qu'on me fasse mal, pour ne pas me culpabiliser d'être mauvaise. J'avais besoin de me retrouver avec des gens qui seraient assez forts pour me combattre, je voulais la guerre, une guerre totale et annihilante, et dans le même temps ces gens là me faisaient mal... Je me rapelle avoir souvent provoqué des situations pour vraiment avoir très mal, et avoir rejeté des hommes trop gentils. Mais ça je ne m'en rendais pas compte, c'est maintenant avec le recul que je le sais...  


     

     

     3. Manipulation destructrice ( pervers narcissique)
    Orgueil démesuré, méfiant, et à tendance à raisonner faux, (son postulat de base semble logique, il est en fait erroné, il en résulte une démonstration fausse voire mensongère).
    Son objectif est de diminuer, culpabiliser, rabaisser, détruire ses victimes.
    Il utilise la désinformation, la calomnie, le mensonge.Sa morale est des plus douteuses, il ne respecte pas les règles, il est au dessus des lois.
    En fait c’est un lâche qui s’arrange pour que ses victimes soient ou se sentent coupables et responsables, il peut ainsi continuer son « entreprise de démolition » en toute impunité.
    Il semble très sur de lui, inattaquable, intouchable, il terrorise les gens, et quand ceux-ci veulent tenter de se défendre en général cela se retourne vers eux.
    Il se dit foncièrement honnête,allant jusqu’à dire qu’il agit pour votre bien et votre cause.
    Il ne reconnaît pas ses tords, quand il est pris sur le fait, il ne regrette rien, ne s’excuse pas et n’éprouve aucun sentiment pour les personnes à qui il a causé du tort .
    Souvent ce sont des structures de types paranoïaques, obsédées par l’idée d’être en danger.
    C’est son côté incohérent entre ce qu’il dit et ses actes qui le rend dangereux, car il plonge l’autre sans cesse dans la confusion.
    C’est un expert du harcèlement moral, un véritable « virus destructeur », comme une cellule cancéreuse qui n’en finit pas de grignoter votre énergie vitale.

    Illustration (source):  je constate tous ces traits sur mon fils de 3 ans et demi , qui sont la reproduction exacte du comportement de mon ex belle-mère et de mon ex compagne avec qui il vit au quotidien . Le peu de temps que je passe avec lui , je le reprends gentiment , essaie de lui inculquer le mot  » partage » qu’il ne comprend pas ; J’essaie de lui apprendre à agir et parler avec douceur , en me servant de mon chat qui fuit dès son arrivée , effrayé par sa brusquerie et son parler trop fort et trop agressif … Et , j’y arrive , car il souhaite caresser le chat et est très désappointé de le voir fuir à son approche !! Mais tout est à recommencer , 15 jours après….

     

     

     

    Source (théorie)


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  • J'avais déjà entendu parler de ce sujet, mais aujourd'hui j'ai pu voir un reportage là dessus et ça m'a un peu retournée.

    En fait, ça m'a retournée pour deux raisons, la première raison c'est mon père, et la deuxième raison c'est moi...

    Hm...

    Clairement, mon père est un pervers/manipulateur narcissique, tous les points qu'on cite pour faire le profil d'un pervers/manipulateur narcissique, ça lui corresponds. En fait on dirait que cette pathologie a été créée pour lui. Et par dessus se rajoutent les problèmes d'alcool, la violence etc. Le seul point qui ne corresponds pas c'est qu'il ne s'est jamais soucié de son image extérieure (extérieure à la famille j'entends). (D'ailleurs bien des fois j'ai été honteuse de certaines choses qu'il faisait).

    Mais le problème c'est qu'en voyant ce reportage je n'arrêtais pas de me dire : hm... mais quand même hein... ça me ressemble un petit peu.
    J'ai toujours eu cette sensation de manipuler les gens autour de moi et que ça me met vachement mal à l'aise, je n'aime pas ça du tout, en fait ce que je ressens c'est que ça ne me ressemble pas et qu'au fond je ne suis pas comme ça mais je fais ce genre de truc un peu comme si je n'avais pas le choix... Mais quand on y réfléchit c'est peut être normal, élevée par un pervers narcissique, si on a ça comme modèle, peut être que plus tard on a tendance à reproduire (même si on n'a pas véritablement cette pathologie) ? En fait je n'en sais rien.

    Il y a donc ces deux facettes en moi (il y en a plus que deux évidemment, ce serait trop simple ^^) qui s'opposent totalement. L'une usant de la manipulation pour exister, et l'autre s'empêchant de l'utiliser parce que je me sens fort coupable à chaque fois que je manipule quelqu'un.

    Une fois que j'avais pris conscience de ça, il y a quelques mois, ça a été mieux, parce que j'ai beaucoup réfléchi, et je me suis beaucoup remise en question. J'en suis d'ailleurs très contente, parce que c'est une chose que je ne pourrai pas faire si j'étais réellement une perverse narcissique, et que mon père ne pourra jamais faire. Et ça me rassure beaucoup en fait. Et finalement ça me prouve bien que j'ai besoin de ne plus voir mon père pour savoir qui je suis vraiment, parce que je n'ai compris certaines choses sur moi q'une fois que j'ai arrêté d'espérer quelque chose de mon père.

    Mais ce n'est pas facile, je ne parviens pas à me débarasser complètement de cet aspect de ma personne (en fait de ma facade). En fait c'est difficile parce que je dois apprendre à faire les choses correctement, parce que souvent je ne sais pas comment réagir face à certaines situations. Il y a de l'espoir cependant, parce que je reconnais beaucoup plus mes erreurs qu'avant, je me met d'abord en question avant de rejeter la faute sur les autres et surtout j'apprends à exister pour ce que je suis vraiment en racontant à mes proches des choses que je n'ai jamais dites avant, ou bien tout simplement en arrêtant de cacher qui je suis derrière une facade provocatrice.

    Pourtant, même si je sais tout ça... Et bien j'ai peur. J'ai tellement peur de lui ressembler. Quand par malheur quelque chose que je dis ou fais me fait penser à ce qu'il dit ou fait, ça me mine complètement et ça me fait vraiment peur. Vraiment ça m'empêche d'affronter la vie comme je le voudrais, je me sens comme prisonnière et j'ai besoin de garder le contrôle de moi-même par peur de m'abandonner au mal... (Ce mal que j'adorais pourtant avant, à défaut de savoir ce qu'était le bien, très manichéen mais bon... comment l'expliquer autrement ?). Il y a des tas de choses que je ne m'autorise absolument pas, toutes ces choses qui font perdre le contrôle, comme l'abandon au sentiment amoureux, ou bien tout simplement l'alcool ou même... le sommeil ! J'ai du mal à m'endormir à côté de mon homme... comme si j'avais peur de moi-même, je me sens comme dangereuse, et j'ai peur, et ne pas dormir c'est garder le contrôle. Pour dormir sereinement d'abord j'ai besoin qu'il fasse jour et qu'il ne soit pas là. Je n'avais pas ce problème avant, en fait c'est parce qu'avant je pensais aimer mais je n'aimais pas, et maintenant que j'aime et bien j'ai cette peur... peur pour lui, peur pour nous, peur pour notre avenir, tout ça... ça a l'air idiot et simple à régler, mais ça me bloque totalement.

    Présentement je suis complètement figée, un peu tiraillée et prisonnière de cette situation. Avant, je m'en foutais de manipuler, je m'en foutais d'être méchante, ça m'étais égal et surtout j'aimais me mettre en avant, prendre toute la place, être la reine. Mais maintenant ça me pose un problème et j'ai des regrets sur mon comportement d'avant. De toute façon j'exagère surement, parce que je n'ai jamais été à fond comme je dis... mais parfois oui, le souci c'est que j'en étais fière, j'avais l'impression d'être la plus forte, je n'avais pas l'humilité que je ressens maintenant face aux autres et face au monde en général.

    Et puis surtout avant, j'avais besoin qu'on me fasse mal, pour ne pas me culpabiliser d'être mauvaise. J'avais besoin de me retrouver avec des gens qui seraient assez forts pour me combattre, je voulais la guerre, une guerre totale et annihilante, et dans le même temps ces gens là me faisaient mal... Je me rapelle avoir souvent provoqué des situations pour vraiment avoir très mal, et avoir rejeté des hommes trop gentils. Mais ça je ne m'en rendais pas compte, c'est maintenant avec le recul que je le sais...

    Dans un même temps, les seules personnes avec qui je me suis abandonnée et avec qui je n'ai pas agi de la sorte m'ont fait énormément de mal, ce qui m'a totalement confortée dans ce besoin d'être la plus forte, et surtout de ne pas montrer de faille. Elles ont été peu nombreuses, mais le nombre importe peu dans ces cas là.

    Vraiment j'ai peur de moi-même, j'ai l'impression que j'ai été comme touchée par le mal et que malgré tous mes efforts je ne pourrai jamais devenir quelqu'un de bien, parce que malgré tout ce que je peux faire, je fini toujours par faire le mal, parfois contre ma volonté propre : tromper, mentir, manipuler, étouffer, jalouser... et du coup... je me déteste. Je dis que je ne voudrai ressembler à personne d'autre qu'à moi, en fait si je dis ça, c'est parce que je sais que je suis bien loin de la personne que je voudrais être, c'est un peu comme du fatalisme quoi...

    J'ai récemment encore eu un sms de mon père qui disait ceci (et je l'ai retenu par coeur...) :
    " Je passe ou ça casse, il n'y a pas d'autre fin" (en fait il voulait passer chez moi, d'après ce que j'ai compris avant son opération à l'hôpital)...
    Enfin bref tout ça pour dire qu'il parvient encore à m'avoir, parce que tout de suite j'ai paniqué, me demandant ce qu'il voulait dire par là (oui parce que parfois il faut le prendre au mot près !). Alors j'ai téléphoné à ma mère pour lui demander ce qu'il voulait... Ensuite je me revois très bien, j'avais mon gsm en main, et j'ai cherché dans mon répertoire son numéro de téléphone... Il m'a fallu du courage pour ne pas l'apeller... On dit que c'est plus facile de haïr que de pardonner, mais dans le cadre familial c'est tout l'inverse... c'est plus courageux de ne pas se laisser aveugler par un lien familial qui en fait n'existe que théoriquement (et pourtant même théoriquement ça fait mal).
    J'ai toujours eu cette impression que mon père c'est l'adversaire total, et que c'est la seule personne que je n'arriverai jamais à manipuler... un peu comme si toutes les manipulations avant c'était pour m'entraîner à ce combat final... Mais non, je préfère refuser l'affrontement, c'est trop dur...
    De toute façon j'ai déjà essayé et c'est lui qui a gagné... tout ce que j'ai récolté c'est d'avoir encore plus mal...

    Vous savez, le fait de se sentir si mauvaise, de ne pas mériter d'être là, de ne rien mériter, ça m'a déjà fait penser au suicide, même plus que penser en fait. Dans ces moments là je me sentais comme écrasée, comme si je n'avais que ce choix là, parce que je serai toujours mauvaise au fond, foutue, gâchée, perdue, salie. Je pleurais sur la petite fille que j'étais, et j'avais envie de frapper sur celle que j'étais devenue. Vraiment je n'ai pas l'impression de mériter d'être là parmis vous, je ne mérite que du mal en fait. Et j'en étais là.
    Et alors que j'étais sur le point... quelque chose s'est comme brisé en moi, et c'est là qu'a commencé mon chemin d'espoir pour peut être devenir quelqu'un de meilleur. J'ai réellement cru devenir folle parce que j'ai entendu une voix : "non ne fais pas ça, tu te trompe, tu dois rester et continuer à te battre" et après j'ai cru que c'était la voix de Dieu vous voyez ? Maintenant je ne sais toujours pas ce que c'était, mais depuis ça, je n'ai plus jamais pensé à me suicider. Pour moi c'est un peu magique ce truc. Je ne crois pas que c'est parce que j'étais folle, ni que c'était Dieu à présent, je ne sais pas ce que c'était, j'ai plus tendance à croire à présent que c'était mon instinct de survie, quelque chose comme ça.

    Alors après... et bien je suis la fille qui se dit : mais qu'est ce que je fais là ? ou bien : et maintenant je fais quoi ?

    Et ensuite... en fait assez récemment comme je le dis au début de la note, je me suis dit : putain il a vraiment réussi à me briser cet homme là... Je me dis que je suis mauvaise... mais qui disait ça avant même que je le pense ?? Lui bien sûr ! C'est lui qui a induit ça, induit que j'étais nulle, que j'étais une trouillarde, que j'étais menteuse, que j'étais méchante, que j'étais pas un garçon mais pas une fille non plus, que j'étais pas comme son fifi (mon frère), que j'étais qu'une merde, une grande bringue qui ne sers à rien, les mains dans les poches, qui passe son temps à lire et que ça ne sers à rien, qui ne fout rien affalée dans le fauteuil devant les dessins animés, qui est une salope qui se fait sauter par tout ce qui bouge, qui est sale, qui est désordonée, qui est idiote, qui est bavarde, qui est paresseuse, qui abandonne tout ce qu'elle fait... Tout ça et plus encore c'est lui qui me l'a dit... dit et répété... et à force j'ai eu l'impression que c'était moi qui pensait ça... mais non... j'ai commencé à le penser par moi même parce qu'il m'a complètement formatée, détruite, manipulée...
    C'est vraiment un grand pas de parvenir à se dire ça, parce que de voir les choses sous cet angle là c'est comme si... comme si il y avait une autre moi, une autre vie...
    Je suis en colère. Ce matin je suis très en colère contre lui.

    Quand même, j'ai beau me dire ça, je me sens comme tout ce qu'il m'a dit... une mauvaise fille. Peut être qu'à force de se l'entendre répéter on le devient ?

    Père, je voudrais te dire tant de choses... mais tu ne les écouterais même pas.
    Je voudrais que tu te sente coupable de mal que tu m'a fait, je voudrais que tu prenne conscience de ce que tu as fait et que ça te fasse réagir, je voudrais vraiment que la situation change et qu'un beau matin tu vienne me trouver pour me dire que tu regrette, qu'au fond ce n'était qu'un mauvais rêve... mais je sais que ça n'arrivera pas.
    Ce que je veux te dire c'est que tu m'as donné la vie, mais que c'est une non-vie que tu as insuflé en moi, parce que par la suite tu m'as brisée, tu m'as écrasée pour prendre toute la place, et moi je n'existe pas. J'avais besoin de ta fierté et de ton amour, alors je récoltais les miettes que tu lançais, quand parfois maman disait : mais tu sais il est très fier que tu ais réussi tes examens, et après je me disais qu'elle inventait tout ça, pour que je me sente mieux. En fait je m'en fichais qu'elle dise ça, je m'en fichais, tout ce que je voulais c'était des miettes venant de toi... je n'ai rien eu du tout.
    Quand tu me frappais je m'en fichais, je préferais ça que le reste, c'était moins douloureux, moins douloureux que d'avoir peur sans arrêt que tu meure, que tu te batte, que tu boive, peur que tu tue quelqu'un, que tu fasse exploser un bâtiment public, que tu tue mon petit frère ou ma mère...
    Le combat je voulais que tu le fasse contre moi seule, pas contre eux, vraiment c'est ce que je voulais, parce que je me sentais assez forte, je me suis entrainée, mais j'ai perdu, parce que tu es vraiment trop mauvais. Je crois que si l'enfer existe, tu y figurerai en bonne place, et tu serai un bras droit de satan... Pour ça tu es très fort, la torture, le harcèlement, la manipulation...
    Mais moi, j'étais fière de toi, et je t'aimais. J'ai toujours pris ta défense avant. mais ce n'était jamais assez bien.
    Tu voulais me garder pour toi, tu étais jaloux et tu m'empêchais de respirer, de penser par moi même. Avant je croyais tout ce que tu me disais, et je te faisais très confiance, tu étais la meilleure personne au monde... j'en pleure de rage de te dire ça, parce que si tu lis ça, ça va te rendre heureux... mais ne soit pas heureux trop vite... parce que je regrette de t'avoir accordé tant d'importance ! Je regrette d'être née de toi. Je regrette d'être née tout court !
    Tu me dis "je passe ou ça casse, il n'y a pas d'autres fins" et moi je te dis : essaye toujours de casser quoi que ce soit qui ait affaire avec moi et tu verra que je suis aussi mauvaise que tu le dis !
    Je ne suis pas ta création, ta chose, et donc je m'en fiche maintenant que tu sois fier de moi, c'est TROP TARD ! TU COMPRENDS CA ?? TROP TARD !!
    Si j'écris ça au lieu de te le dire, c'est parce qu'ici je peux parler sans que tu m'en empêche, et aussi parce que il n'y a pas moyen de discuter avec toi, parce que tout tourne autour de toi, toi, toi... tes problèmes, tes affaires, tes machins, tes bidules... tu ne m'as jamais demandé si j'allais bien, ou si j'avais besoin d'aide, alors que moi je t'ai énormément aidé, défendu et j'ai essayé de te sortir de là, j'ai essayé de te porter à bout de bras ! Tu ne trouve pas que c'est dégénéré ? Ce n'est pas naturel que ça aille dans ton sens à toi, un parent n'est pas sensé donner tout ce qu'il peut pour son enfant, et pas l'inverse ??
    Tu as voulu me monter contre ma mère, contre ma grand mère, contre mon oncle préféré, contre mon frère même, contre tous les gens que j'aimais. Tu t'es bien foutu de ma gueule quand Yohan m'a trompée, tu m'as fait croire que tu n'étais pas mon vrai père... tu sais ce que je me suis dit quand tu m'as dit que tu n'étais pas mon vrai père ?? Je me suis dit : chouette, je me demande qui c'est alors !!!!! Ce serait tellement plus facile... et pour toi aussi je suppose, tu culpabiliserai moins si je n'étais pas ta fille hein ?? ça te ferais moins mal de te dire que tu as maltraité l'enfant d'un autre plutôt que le tien.
    Tu essaye de me culpabiliser que je ne vais plus te voir, que je n'ai plus de contacts avec toi. Selon toi c'est moi la fautive, c'est moi la méchante qui coupe les ponts... JAMAIS tu ne t'es dit : zut quand même peut être que c'est à cause de moi ?!
    Comment explique tu que je coupe les ponts avec toi et pas avec ma mère ? Si j'étais si mauvaise que ça, j'aurai coupé les ponts avec elle tu ne crois pas ? Ta logique est débile.
    Tu va te faire opérer... tu dis ça. Mais moi je ne sais pas si je dois te croire, parce que je te connais bien maintenant ! Pourquoi maintenant tu viens me dire que tu va aller à l'hosto alors que tu ne m'as prévenue de rien les autres fois ?
    Alors moi je me suis dit... merde quand même, si ça se trouve il va se faire opérer, il a peur de mourir et ça va le faire réagir... mais je suis bien naïve...
    Je ne sais plus quoi penser ! Ce serait plus simple si tu te remettais un peu en question...
    J'ai la force de te donner une dernière chance, une toute dernière chance... Si tu ne la saisis pas, je ne pourrai plus rien pour toi. J'en ai assez de me battre, j'en ai assez de tout ça et du mal que tu me fais, je n'en peux plus. Deux choix possibles donc : soit on a une vraie conversation et les choses changent, soit non et là ce n'est plus la peine, parce que moi je veux me sentir vivante, je veux être moi et je ne veux pas dépendre de ta fierté ou de celle des autres, je veux exister pour moi et comme moi je le veux...
    Et si tu ne comprends pas, alors essaye d'interroger l'enfant que tu as été pour comprendre, peut être que tu verra les choses d'une autre façon alors.

     

    Un magnifique témoignange de Lou (son blog )
     


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  • De nombreuses personnes fonctionneraient sur le modèle qui va être défini au moyen des trente items suivant d'observation clinique simple.

    Il faut au moins une dizaine de toutes ces caractéristiques pour pouvoir parler de manipulateur.

     

    - II culpabilise les autres, au nom du lien familial, de l'amitié, de l'amour, de la conscience professionnelle.

    - Il reporte sa responsabilité sur les autres ou se démet de ses propres responsabilités.


    - Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes et les situations.

    - Il fait croire aux autres qu'ils doivent être parfaits, qu'ils ne doivent jamais changer d'avis, qu'ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et aux questions.

    - Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique, dévalorise et juge.


    - Il fait faire ses messages par autrui ou par des intermédiaires ( téléphone au lieu du face à face, laisse des notes écrites).


    - Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner et peut provoquer la rupture d'un couple.


    - Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins (courtoisie, humanisme, solidarité, antiracisme, gentillesse, générosité, bonne ou mauvaise mère, etc.).


    - Il utilise des flatteries pour nous plaire, fait des cadeaux ou se met soudain aux petits soins pour nous.


    - Il ment.

    - Il joue le rôle de la victime pour qu' on le plaigne: maladie exagérée, entourage "difficile", surcharge de travail, etc.

    - Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et ses opinions .

    - Il répond souvent de façon floue.

    - Il évite ou s' échappe de l'entretien, de la réunion.

    - Il prêche le faux pour savoir le vrai, déforme et interprète.

    - Il menace de façon déguisée ou fait un chantage ouvert.

    - Il ignore les demandes (même s' il dit s’en occuper).

    - Il menace de façon déguisée, ou fait un chantage ouvert.

    - Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.

    - Il mise sur l'ignorance des autres et fait croire a sa supériorité.

    - Il est égocentrique.

    - Il ment.

    - Il est jaloux.

    - Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.

    - Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.

    - Il utilise très souvent le dernier moment pour demander, ordonner ou faire agir autrui.

    - Son discours parait logique ou cohérent alors que ses attitudes, ses actes ou son mode de vie. répondent au schéma opposé, il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.

    - Il utilise des flatteries pour nous plaire, fait des cadeaux ou se met soudain aux petits soins pour nous.

    - Il produit un état de malaise ou un sentiment de non-liberte (piège).

    - Il nous fait faire des choses que nous n'aurions probablement pas faites de notre propre gré.

    - Il est constamment l'objet de discussions entre gens qui le connaissent, même s'il n'est pas là.


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